Le
simglish
Ça ressemble à de l'anglais et c'est fort prisé.
Par les sportifs (temps additionnel, scorer, aller au pressing,
supporter, icône, ...). Par les "spécialistes"
en informatique qui, comme tous les spécialistes, masquent
leurs incompétences derrière un jargon incompréhensible.
Variante médicale : le medglish.
Hélas, beaucoup de journalistes se délectent à
utiliser des mots anglais (ou y ressemblant) bien souvent à
côté de leur sens. Quitte à donner la traduction
en français et revenir bien vite au charabia branché.
Ces gens-là sont pourtant payés pour parler ou écrire
en français, que font leurs patrons ?
Le simglish n'est pas du franglais : le simglish est du n'importe
quoi. Ce qu'on appelle les faux-amis pour les traductions semblent
être une mine d'or pour ceux qui tiennent à faire croire
qu'ils sont très à l'aise dans la langue de la puissance
dominante. On a vu ainsi l'acteur Gérard Depardieu connaître
de sérieux ennuis aux USA pour avoir déclaré
en son anglais approximatif avoir prêté assistance
à un viol (il avait dit : "i assisted"). Si vous
voulez vous amuser à piéger des gens, allez voir le
site : http://membres.lycos.fr/jeuxdelettres/
qui offre toute le collection des faux-amis anglais/français.
Vous comprendrez pourquoi on peut libérer quelqu'un sur parole,
par exemple (parol = liberté conditionnelle).
Quand même, au-delà de cette manie imbécile,
peut-on faire confiance (confidence...) à des gens qui ne
sont pas capables de s'exprimer correctement ?
Petits exemples :
Black-out informatif. : "Mais le plus difficile à supporter
pour les victimes de la marée noire en Galice, c'est] le
black-out informatif qu'elles [les autorités espagnoles]
ont imposé." Antoine DE GALZAIN, France-Info, le 2 décembre
2002 à 11.40.
Checker (vérifier), forwarder (transmettre, faire suivre),
mail (courriel), package (offre groupée de biens ou de services),
un news (un magazine d'information), packaging (emballage), , folder
(dossier).
Parmi les fantaisies amusantes, prononcer bunker comme si c'était
un mot anglais. Vous me direz qu'il y a longtemps que l'on dit un
yôte au lieu de yak...
C'est tout pour aujourd'hui.
2 janvier 2004
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